samedi 31 décembre 2011

Papiers flamands

Il est de tradition sur les épinettes et clavecin flamands de décorer le tour de l'éclisse, le tour du clavier, et quelquefois l'intérieur du couvercle au moyen de papiers imprimés à l'encre noire et collés comme du papier peint.
Pour mon épinette je m'en tiendrais à décorer le tour de l'éclisse au dessus de la table.
On peut assez facilement se procurer des papiers flamands, mais il y a peu d'éditeurs et on trouve donc toujours les mêmes dessins !
J'ai eu la chance de trouver une reproduction assez précise d'un modèle qui me convenait en forme et taille. Avec un peu de patience, j'ai réussi à imprimer correctement le modèle rectifié par mes soins au moyen de différents logiciels.


 Il faut découper très soigneusement les bandes (j'avais incorporé à mes planches des repères de découpe).



J'ai fait un certain nombre d'essais de colles, puis je me suis lancé aujourd'hui dans le collage des papiers de l'échine. Voici les premiers résultats (le papier n'est pas encore sec ...)



Le résultat final :



Cette fois-ci la décoration est terminée !

Je vais donc pouvoir avec la nouvelle année 2012 enfin commencer la partie musicale de cette épinette : cordage, sautereaux, harmonisation, etc.

Meilleurs vœux à tous ceux qui consultent ce blog et à l'année prochaine ...

dimanche 27 novembre 2011

Peinture de la table (suite)

J'ai commencé par la peinture de la frise :




Ensuite, après avoir tracé au crayon gras le décor floral autour de la rosace, j'ai commencé par des aplats de couleur :



 
Ensuite, le travail de peinture continue en essayant de marquer les reliefs. J'ai procédé en allant du plus foncé vers le plus clair. Et voici "l’œuvre" achevée ...


Comme les spécialiste le remarqueront, je ne suis pas un peintre expérimenté ! Je suis néanmoins pas mécontent du résultat ...


samedi 5 novembre 2011

Peinture de la table

Voila un petit moment que je n'ai pas écrit dans ce blog. Après les congés d'été j'ai commencé à me documenter sur la décoration des tables de clavecin ou d'épinettes.

 J'ai ensuite commencé par dessiner au crayon sur la table  les liserés de couleur bleue qui suivent tous les contours de la table et du chevalet. J'ai choisi un modèle classique et pas trop difficile à réaliser :





Ensuite, ce liseré doit être peint comme tous les motifs de la table au moyen de tempéra à l’œuf. 
Il existe deux possibilités : soit faire soi-même ses couleurs en mélangeant des pigments et du jaune d’œuf, soit acheter de la tempéra toute faite qui à l'avantage de se conserver !

J'ai bien sûr choisi la seconde solution. La peinture va être très difficile pour moi, il n'est pas vraiment nécessaire d'accroître les difficultés !

Je me suis donc procuré le matériel nécessaire chez un spécialiste d'art graphique.


Maintenant je fais des essais sur des morceaux de planches recouvertes de gomme laque. Je reviendrais sur ce blog pour les premiers coups de pinceau sur la table elle-même ...

mardi 5 juillet 2011

Dorure de la rosace

Avant de procéder à la dorure, la table a été enduite de gomme laque. Ce verni est peu visible mais protège la table contre la poussière, et surtout permet sa décoration.
La dorure à la feuille d'or de la rosace est effectuée au moyen d'une mixtion à l'huile avec 3 heures de séchage.


La rosace et le chanfrein reçoivent une première couche de mixtion qui doit sécher au moins 24 heures. Ensuite une deuxième couche est appliquée qui doit sécher 3 heures. Lorsque la mixtion est prête pour appliquer la feuille, elle doit seulement accrocher légèrement la peau du doigt.
Ensuite on applique une feuille d'or tirée d'un carnet et on applique cette feuille sur les reliefs de la rosace au moyen d'un pinceau à poils très souples. Afin de couvrir complètement la rosace je dois utiliser deux feuilles.







A l'aide d'un petit ciseau (ou bien ici un tournevis bien aiguisé) ,on retire l'excédent d'or sur le pourtour.



Le manque sur le chanfrein à droite était probablement un oubli de mixtion à cet endroit ! Il m'a fallu faire une reprise ! (mixtion, 3 heures, nouvelle feuille). Ensuite après un séchage de 24 heures on enlève délicatement tous les petites scories de feuille d'or au moyen d'une petite boule de coton et on obtient ce résultat :


Il ne reste plus qu'à dessiner et peindre la table !

mercredi 18 mai 2011

Retour sur le clavier

Pour pouvoir effectuer la transposition de 415 à 440 Hz, il faut déplacer le clavier vers la droite. Mais il n'y a aucun point d'appui autre que les touches du clavier. Ce geste risquerait de décaler les axes des touches.
Aussi, j'ai souhaité ajouter un dispositif pour pouvoir déplacer le cadre du clavier par dessous.
J'ai donc effectué une petite découpe dans le fond de l'instrument


Puis j'ai simplement percé un trou dans le montant de droite du clavier


Il est ainsi possible de faire glisser le clavier au moyen d'un doigt !

J'en ai profité pour effectuer un deuxième passage des touches à l'huile de lin.


Entre temps j'avais monté et teinté le pupitre


Et voilà le tout rassemblé :


Le pupitre, la béquille et plus tard les trois pieds seront teintés de la même couleur puis vernis ou cirés.

Et maintenant il faut attaquer la décoration de la table !

lundi 16 mai 2011

Décoration du couvercle

Comme je l'avais annoncé précédemment je souhaitais décorer l'intérieur du couvercle. J'avais vu un clavecin flamand dont le couvercle avait été peint d'après un paysage d'hiver de Pieter Brueghel le jeune.


Hélas je n'ai pas de connaissance capable de me peindre une telle œuvre ! Toutefois j'ai réussi à trouver un fournisseur disposé à me faire une copie partielle de ce tableau correspondant aux dimensions du couvercle.
Je pense que cette façon de procéder va choquer quelques puristes ! Néanmoins cet instrument est un authentique du 21ème siècle (utilisation de machine outil, colle moderne, peinture vinylique, système de transposition) même si sa construction est conforme à la facture du 18ème.
Et puis c'est mon épinette !

Pour découper la reproduction j'ai tout d'abord réalisé un patron.

Traçage au moyen d'un trusquin bricolé


Puis découpage de la reproduction


Le collage a été assez difficile. Après plusieurs essais j''ai utilisé du vernis-colle. Auparavant il faut bien dépolir le fond. Ensuite comme il faut enduire le support et la reproduction, et que cette colle sèche très vite il est préférable d'être deux à badigeonner !
Ensuite on colle en enlevant les bulles. J'ai ensuite retourné le couvercle contre une planche de bois recouverte de papier sulfurisé pour éviter le collage des éventuels débordements.

Le tout a été mis sous presse au moyens de livres sur toute la surface du couvercle. Ouf !!!

Et voici le résultat :



C'est plutôt réussi ! . . .   non ?

jeudi 14 avril 2011

Décoration autres éléments

Je suis resté un long moment sans nouveau message ! Pendant cette période j'ai réalisé la décoration des autres éléments attachés à la caisse : le couvercle, la gorge et le chapiteau.


Sur l'intérieur du couvercle la bordure noire encadrera une reproduction d'un tableau de Brueghel (on verra cela plus tard !). Le nom sur la gorge a été peint par mon épouse bien plus douée que moi pour dessiner des lettres !

Ensuite toutes ces pièces ont été vernies satinées.

  
Sur la photo le verni n'est pas encore sec donc brillant !

Il faut ensuite nettoyer et réajuster ces pièces pour pouvoir les placer sur la caisse :



Cette fois-ci j'en ai terminé avec la peinture ! Pour le moment, c'est sans aucun doute le travail qui m'aura donné le plus de difficultés.
Je pense que si c'était à refaire je m'orienterai vers une autre peinture que la vinylique ! C'est vraiment la galère : trop épaisse, elle fait des marques, trop liquide elle ne couvre pas. Le séchage paraît rapide au toucher, mais en fait il faut au moins 24 heures avant de pouvoir poncer. Le poncage est difficile : une fois sèche cette peinture est très dure et charge très vite le papier abrasif !
Le seul vrai avantage est l'odeur et le nettoyage du matériel à l'eau ! Eh bien tant pis  je ne recommencerai pas !!!

dimanche 6 mars 2011

peinture de la caisse (2)

Pour donner une impression de caissons rentrants, je peins des filets vert sombre et vert clair disposés en fonction de la lumière lorsque l'on regarde l'instrument de face.
La peinture de filets est toujours délicate et je me suis aidé de papier adhésif :



Néanmoins, après avoir retiré les adhésifs il faut faire encore de nombreuses corrections plus ou moins difficiles. Ce travail est long, car il faut attendre le séchage entre chaque opération.



Pour terminer, l'ensemble est recouvert d'un verni satiné. Il est enfin possible de retirer les protections :



Mais ce n'est pas encore fini avec la peinture : il reste la gorge, le chapiteau et le couvercle !!!

dimanche 13 février 2011

Peinture de la caisse

Après la ponçage de l'enduit, j'attaque vaillamment la peinture ! La peinture de fond est une acrylique vert foncé et j'ajouterai  des caissons en trompe-l'œil vert clair.
Je commence donc par le fond. Ne suivez surtout pas ce qui est marqué sur les boites de peintures acryliques dites "une couche". Il faut bien sûr plusieurs couches, diluer à l'eau et poncer entre chaque couche.




Pour les caissons je masque à l'aide d'adhésif, puis je passe une couche de vert clair :




Maintenant après quelques finition de détail, il faut attaquer la peinture des filets qui doivent donner l'effet de trompe-l'œil.

mardi 1 février 2011

Un peu d'histoire

Sortons un peu de l'atelier pour faire connaissance avec le facteur de l'instrument d'origine.

Albert Delin est un facteur de clavecin wallon né à Ath en avril 1712 et décédé à Tournai en novembre 1771.
Seul dix instruments de sa facture ont été conservés : 2 clavecins, 4 épinettes (dont celle qui nous intéresse), 3 clavicytheriums et un virginal polygonal. Les premiers instruments datent de 1750.
Delin était un des meilleurs facteurs de son époque ;  ses instruments sont de facture très « dépouillée » et traditionnelle dans la lignée des Ruckers et Couchet, bien qu’il ait œuvré presque un siècle plus tard. Il ne semble pas chercher l'innovation à tout prix, mais il perpétue, en l'améliorant et dans le même esprit, la tradition de ses maîtres.

L’épinette de 1770 est donc un de ses derniers instruments !

Elle est actuellement conservée dans les réserves du musée instrumental de Bruxelles. J’ai tout de même réussi à trouver sur le net  une photo de cet instrument qui est à l’origine de mon kit.


Au dessus du clavier figure l’inscription :
 ALBERTUS DELIN ME FECIT TORNACI 1770
La caisse est en peuplier peinte en brun sombre. La table en épicéa est seulement ornée d’une rose dorée représentant un ange harpiste entouré des initiales A D.
Les touches naturelles du clavier sont plaquées d’ébène et les feintes plaquées d’os.


Pour la décoration de mon instrument je ne suivrai pas la simplicité du maître. Je vais essayer de faire une peinture un peu plus riche, peindre la table et peut-être poser autour de cette dernière des papiers flamands. Je réfléchis également à la décoration du couvercle !


dimanche 23 janvier 2011

Décoration : enduit

Avant de commencer les travaux de décoration il est nécessaire de protéger la table d'harmonie et la fosse du clavier. Cela est réalisé avec force auto-collants et feuilles de plastique ou de carton :


On peut alors commencer les travaux d'enduit. J'ai choisi d'utiliser un gesso vendu prêt à l'utilisation. Il est passé au pinceau et immédiatement lissé avec un grand couteau à enduit très souple et très propre.

Ensuite il faut poncer avec des papiers abrasifs de finition (400 à 600). Comme le dit la notice, rien de très passionnant dans tout ça : beaucoup de soin et surtout de patience !



Le matériel se résume donc à peu de chose :